Etat d’avancement de la préparation du projet (PDAIC-ZON)

Au stade actuel de l’évolution de la préparation du projet la plupart des prérequis ont connu des avancées majeures qui permettent d’envisager la poursuite de la préparation au niveau d’autres étapes :

1. Situation sécuritaire générale dans la zone :

Suite à une série de rencontres des acteurs principaux de ce domaine (Ministères de l’Agriculture, de la Défense et des Anciens Combattants, de la Sécurité et de la Protection Civile, de l’Economie et des Finances, ATI et ON) sur la situation générale et des enjeux sécuritaires dans la zone, le Gouvernement du Mali a transmis à la Banque un document par lequel il s’engage à prendre des mesures concrètes pour sécuriser la zone d’intervention du Projet, et plus largement les régions de Ségou et Mopti. Ce document qui précise l’engagement du Gouvernement et décline les mesures de sécurisation de la zone, a permis de satisfaire le prérequis relatif à la sécurité dans la zone.

2. Disponibilité de l’eau d’irrigation en contre saison :

Dans le cadre de la préparation du projet, l’ON et l’ATI ont transmis à la Banque une note d’évaluation de la disponibilité de l’eau en contre saison à Alatona. Cette note qui tient compte (i) des besoins en eau des aménagements en cours ou dont les financements ont été sécurisés, (ii) d’hypothèses réalistes des spéculations et des besoins en eau, et (iii) du taux d’intensification actuel dans la ZON, a permis de confirmer que l’eau disponible en contre-saison permettrait d’irriguer, 20 à 25% de la surface à Alatona en contre-saison froide (novembre à février inclus) quatre années sur cinq. Cette note a été transmise à la Banque et a permis la satisfaction du prérequis relatif à la disponibilité en eau en contresaison à Alatona.

3. Intérêt du marché assurant une bonne attractivité du projet :

Les investigations du consultant chargé des études de faisabilité du projet ont permis de confirmer un réel intérêt d’agriculteurs et de groupes agroindustriels pour Alatona. Toutefois, l’examen du modèle agro-économique du projet montre que la bonne rentabilité du projet est conditionnée par une réduction du prix de cession des parcelles par rapport aux clauses du Décret N° 2015-0537/P-RM du 06 Août 2015. Car, selon les estimations du consultant, la somme des investissements à la charge des agriculteurs commerciaux pour équiper leurs exploitations en matériel d’irrigation et en machinisme agricole représente près de 37 milliards de FCFA (65 millions de US$), soit un montant équivalent au coût total des aménagements hydroagricoles des tranches 2 et 3 d’Alatona.

Aussi, dans la recherche d’une solution au prix de cession des parcelles aménagées, des consultations ont permis de soumettre à l’approbation du Gouvernement, une Communication écrite relative à une dérogation dans l’application du Décret susmentionné dans le cadre du projet. Car, les simulations faites avec un prix de cession du foncier au même niveau que celui de la première tranche d’Alatona à savoir 1.640.000 FCFA/ha, payables sur 20 ans sans intérêts ont abouti à des taux de rentabilité (de 12 à 19%) intéressant pour le projet. Le PDAIC-ZON étant un projet qui s’inscrit dans la continuité du Projet Irrigation du MCC, il a donc été demandé au Gouvernement d’autoriser une dérogation à l’application du Décret, en vue de permettre de fixer le prix de cession du foncier au même niveau que celui pratiqué dans le projet MCC.

En plus, cette demande de dérogation est justifiée à cause du caractère stratégique du PDAIC-ZON qui va créer pour la première fois les conditions de développement d’un pool agro-industriel dans la zone de l’Office du Niger.

Par ailleurs, l’attractivité de ce projet pour les investisseurs privés est liée aussi à plusieurs autres facteurs dont le prix de revient du m3 d’eau pompée qui rentre dans la définition du taux de la redevance eau dans le secteur irrigué sous pression. Par rapport à cet élément, les dernières évaluations financières et économiques du projet ont montré qu’avec le branchement des stations de pompage au réseau EDM-SA et les tarifs actuels de l’électricité, le prix de l’eau au niveau de la zone se situe à environ 60 FCFA/ m3. Avec ce coût de l’eau et les autres facteurs de production, pour la plupart des spéculations envisagées dans le projet le taux de rentabilité interne du projet est (de 12 à 19%) ce qui reste assez intéressant pour un projet agricole.

Nonobstant ces éléments d’appréciation, dans le processus de préparation du projet il a été retenu une mission extrêmement importante de sélection et de formation des agriculteurs commerciaux dont l’intérêt pour le projet sera déterminant pour la poursuite de la préparation et la mise en œuvre du projet.

Ainsi, même si les premières investigations montrent un relatif intérêt des promoteurs agricoles commerciaux pour le projet, il reste très important de conduire cette phase de sélection et formation de ces agriculteurs pour s’assurer de la garantie de cette attractivité

Agence d’Aménagement des Terres

et de fourniture de l’eau d’Irrigation

L'Agence "ATI"

A Bamako / Mali
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